L’identité professionnelle des enseignants-chercheurs

L’identité professionnelle des enseignants-chercheurs, telle était la question autour de laquelle le Centre d’accompagnement des pratiques enseignantes (CAPE) de Paris Diderot et SAPIENS proposaient d’échanger ce jeudi 17 novembre.

Deux intervenantes ont abordé la problématique sous des points de vue complémentaires pour illustrer les défis que les enseignants-chercheurs sont amenés à relever.

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Emmanuelle Annoot, Professeur en sciences de l’éducation de l’Université de Rouen, a évoqué une analyse du métier d’enseignant-chercheur à partir de deux concepts : l’entrée dans le métier et la professionnalisation.

Cette étude révèle un changement de paradigme dû au passage au LMD et à l’approche par compétences. Or, dans un contexte qui tend vers l’interdisciplinarité et l’internationalisation, force est de constater l’absence de formation formelle en pédagogie, l’hétérogénéité des représentations sur les apprenants et sur le métier lui-même, l’apparition récente de missions supplémentaires d’orientation et d’insertion… et donc l’inconfort éprouvé par les enseignants-chercheurs dans une multitude de situations. Les références de plusieurs publications relatives au métier d’enseignant-chercheur ont étayé ces propos et permettront aux participants de poursuivre la réflexion.

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Nathalie Lavielle-Gutnik, Maître de conférence de l’Université de Nancy, quant à elle, a présenté les résultats transversaux de trois enquêtes exploratoires dont les conclusions éclairent les difficultés rencontrées par les enseignants-chercheurs dans leur construction identitaire.

La socialisation professionnelle ne se fait que faiblement par les pairs ou sous injonction institutionnelle. C’est en fait la mission éducative qui leur est confiée (rôle social, citoyen) qui porte les enseignants-chercheurs dans la manière dont ils peuvent construire leur identité socioprofessionnelle. Toutefois, pour réconcilier recherche et enseignement ou autrement dit pour réduire la tension entre « le soi professionnel » valorisé par les autres, qu’il s’agisse des pairs, des apprenants ou de l’institution, et « le soi pédagogue », il faudrait répondre à deux questions : qui est l’adulte qui apprend et qu’entend-on par professionnalisation ?

Si l’on assiste à une évolution des modèles organisationnels des institutions pour faciliter l’activité des enseignants-chercheurs notamment par l’organisation de formations et de services d’accompagnement, il appartient à chacun d’exprimer ses besoins pour s’engager dans un processus d’identification professionnelle et personnelle.

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