« Fabriquer pour apprendre et devenir-rester chercheur »
Création- recherche-inclusion
Pourquoi apprend-on, comment apprend-on, comment apprend-on à apprendre dans notre société connectée ?
Ce questionnement est inclus dans « les objectifs du millénaire », texte publié par l’ONU en 2015 ; il est aussi au cœur de la réflexion que vient de lancer le secrétaire d’Etat, Thierry Mandon, sur la transformation numérique de l’enseignement supérieur.
Fondant son propos sur des théories appartenant tant aux sciences dures qu’aux sciences humaines, ainsi que sur plusieurs expériences d’Open lab et autres Maker-space qui convoquent autant les sciences citoyennes et participatives que les technologies, Sophie Pène propose l’idée suivante :
Dans une société où la clé de l’insertion professionnelle est de conserver l’énergie de la curiosité et du désir d’apprendre tout au long de la vie, le rôle de l’Université serait de constituer un carrefour ouvert à tous, au-delà de la tranche d’âge de 18 à 23 ans et accueillant, outre les enseignants et les étudiants, nombre d’intervenants, qu’ils soient ingénieurs, entrepreneurs, hobbystes, retraités… Bien que le lieu soit moins important que la communauté qui se construit, l’Université pourrait re-designer des espaces où tout le monde, dans la dynamique des méthodes agiles (production en cycles courts, possibilité de réorientation du projet sur base de feedback, de brainstorm…) et du partage de savoirs, puisse réfléchir ensemble, dans une culture du challenge, à la transformation actuelle du travail d’apprenant, du rôle de la science, et partant, à la transformation du monde.